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434 MEMOIRES DE PIERRE DE i/ESTOILE.
d* un roy; et mecredi on chantera le Te Deum. On disoit qu'il y falloit adjouster le valet pour faire l'impériale, afin de chanter le Te Deum entier; et qu'il le faloit remettre au jeudi.
Boucher, à la fin de son sermon, exhorta le peuple à jusner et communier, pour ce qu'on estoit prest de faire un roy. « U n'est, dist il, encores fait ni arresté, « comme on en fait courir ici le bruit; mais on est « aprés pour frapper le grand coup. J'espere que, dans « huit ou quinze jours au plus, vous en aurez bonne « nouvelle. »
Guarinus, auquel on avoit rapporté que le duc de Maienne ne trouvoit bonne la proposition du duc de Feria, le prescha à Saint Marri, et dit qu'une quenouille eust esté plus propre à ce gros pourceau qu'une espée.
Cependant le conseiller Du Vair, avec autres députés de la cour de parlement, formèrent opposition aux Estats au nom de la cour, à ce qu'on n'eust à proceder à l'election d'autre roi que de la maison de Bourbon ; demandèrent acte de leur opposition au greffier, et la firent enregistrer.
Ce jour, M. de Rosne fust receu à la cour mareschal de France.
Le mardi vingt-deuxième de ce mois, le baron de Talmet, un des députés de Bourgongne, obtinst à grande difficulté la continuation de la treufve pour six jours seulement: laquelle en sa faveur Ie duc de Maienne fist publier à Paris jusques au dimanche.
M. d'Emeri monstra ce jour dans Saint-Denis, à un mien ami, la treufve generale pour six mois, signée du Roy et sellée.
Maspairraut, à Paris, commença à parler librement
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